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LA VIE DU THON ROUGE

Le thon rouge fait rêver tous les pêcheurs. Nageur capable de pointes à plus de 80km/h, ce poisson
pélagique compte parmi les plus puissants de la planète. Ce poisson est désormais de plus en plus présent
sur nos côtes.

Le thon rouge est le poisson de tous les records, atteignant 678,58 kg à la ligne (record mondial de pêche
sportive homologué par l’IGFA) et même 845 kg (capturé par un prêcheur professionnel, à la palangre, ce
thon peu vivre plus de trente ans.
Plus important en taille, représentant de la famille des scombridés, la nature a doté le thon rouge
(Thunnus thynnus) d’un véritable fuselage profilé, qui, combiné à une puissante musculature, lui autorise
une vitesse de nage ahurissante, plus de 80 km/h en pointe, soit près de 45 nœuds le plaçant dans le top
des sprinters sous-marins.
Pour réussir cette prouesse, il est capable de rentrer certaines nageoires, à la manière d’un avion rentrant
ses volets pour améliorer son hydrodynamique et limiter sa trainée.

Reconnaître un THON

Tête en forme de cône, corps rappelant une torpille, un dos bleuté quasiment noir, des flancs métallisés,
un ventre argenté, le thon rouge présente deux nageoires sur le dos suivies d’une dizaine de pointes, les
pinnules. Sa nageoire caudale est striée, longitudinalement à la manière des carènes modernes et n’est pas
sans rappeler le système Airstep de Bénéteau…….

Biotope

Les thons adultes, poissons marins pélagiques, apprécient les eaux équatoriales, tropicales et tempérées.
S’ils passent le plus clair de leur temps au-dessus de la thermocline, ils ne dédaignent pas les fonds pour
chasser. Le thon rouge est capable de dépasser des profondeurs de 1.000 m en plongée, il règne 100 bars
de pression à ces profondeurs !
Les petits ainsi que les jeunes apprécient la zone comprise entre la surface et la thermocline ( -100 et
200m) tandis que les plus gros s’aventurent volontiers plus bas.

Métabolisme

Ce poisson prédateur pélagique, adepte du grand voyage, est doté par la nature d’un métabolisme
étonnant. A la différence de bien des espèces de poissons, le thon n’actionne pas de muscles branchiaux
pour respirer mais utilise les flux d’eau de son déplacement pour respirer.

Le mouvement perpétuel

Il est donc en mouvement perpétuel, y compris en sommeil, seul le mouvement lui permet de respirer.
Pour cette raison il est strictement interdit de le remonter à bord des thons pris en No-kill qui ne
survivraient pas une apnée accompagnée d’un stress intense après l’épuisement du combat.

La thermorégulation

Il est capable d’adapter sa température et d’affronter des températures variées. Il est ainsi capable de
vivre dans une plage de température comprises entre 3 et 30°.
Il dispose, pour ce faire, d’un échangeur de chaleur embarqué (le rete mirabile – en latin « réseau
merveilleux » système complexe d’entrelac des réseaux artériels (sang provenant du cœur, plus chaud) et
veineux (sang retour, plus froid).
Cette faculté, qui leur permet d’affronter les grandes profondeurs (il fait entre 3 et 4° à 1.000m de fond
mais aussi des zones de chasse très variées et poissonneuses comme le nord du Pacifique ou, des zones
chaudes comme les eaux tropicales, favorise aussi la vitesse et la récupération de ce sportif de haut niveau
mais entraîne une très importante dépense énergétique.

L’adaptation aux variations de concentration d’oxygène et de sel dans l’eau

Si la salinité varie fortement en zone d’estuaire, la concentration en oxygène peut varier du simple au
double dans certaines zones océaniques à l’ouest de l’Afrique particulièrement pauvre en oxygène.
Capable de faire varier la quantité de sel prélevée dans le milieu pour équilibrer son métabolisme
respiratoire aux conditions d’oxygène, le thon rouge un vrai passe partout….

Alimentation

Infatigable nageur pour sa sauvegarde respiratoire, le thon rouge est un gros mangeur. Il ingère
quotidiennement prés de 30% de son poids en aliments !

Durant leur premier mois de vie, les thons juvéniles passent ainsi d’un poids de quelques grammes à celui
de plus d’un kilogramme. Grégaire, il vit en bancs pouvant atteindre plusieurs milliers d’individus.
Chasseur, il apprécie les poissons vivant en bancs parmi lesquels le sprat, l’anchois, le maquereau, son
cousin le hareng et la sardine.
Il chasse entre congénères des bancs de poissons, en les forçant à remonter prés de la surface. Ce sont les
« chasses » que recherchent les pêcheurs de thons ! La remontée des proies prés de la surface attire tout
un monde d’oiseaux pêchant frénétiquement visible de très loin.
Sa position de prédateur, en haut de la chaine alimentaire, le conduit à souffrir parfois de fortes
concentrations métaux lourds au premier rang desquels figurent le plomb et le mercure.

Migration et frai en Méditerranée et Atlantique

Le thon rouge du Nord est une espèce endémique en Méditerranée mais également en Atlantique.
Grand voyageur, il se déplace de plusieurs milliers de milles chaque année.
Deux « stocks » halieutiques cohabitent (Atlantique et Méditerranée) mais des individus passent de l’un à
l’autre.

En Méditerranée, ou est localisé le plus gros stock. La reproduction se déroule de Juin à Septembre dans
le triangle Italie-Sicile-Sardaigne.

Les thons méditerranés, très présents dans le Golfe du Lion, migrent selon plusieurs voies.
Certains partent à l’Ouest, via les Baléares pour suivre ensuite les côtes du Maghreb. Ils y sont bien
connus des pêcheurs d’Ibiza et de la côte marocaine.
Une autre voie, les traine vers la Sardaigne et la Sicile, ou l’on pratique la « matanza » depuis la nuit de
temps.

En Atlantique, une voie de migration les mènent à l ’Est et à l’Ouest de l’Irlande puis au golfe du Mexique
ou de Floride
.


Une seconde passerait par le détroit de Gibraltar pour les mener en méditerranée.

pêche thon au lancer

 4 pêche de l'espadon

5 pêche au denti

 vie du thon rouge

2 pêche au broume

6 pêche de la Dorade

7 pêche du Loup

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